Madame, Monsieur,

Chère camarade, Cher camarade

Ce 16 février, la gendarmerie a rendu hommage à nos camarades décédés dans l’accomplissement de leur devoir, elle a rendu hommage à ses héros du quotidien.

J’ai une pensée pour celles et ceux qui ont répondu présent au péril de leur vie ou en étant blessé.

Lors de la cérémonie des Invalides, le ministre de l’Intérieur a remis à l’un de nos camarades, le maréchal des logis-chef de réserve Béchir la médaille de la sécurité intérieure échelon or. Ce dernier s’est interposé lors d’une rixe extrêmement violente en novembre 2021 sur le parking d’un supermarché à Cernay, sauvant ainsi la vie d’un concitoyen.

Cette reconnaissance prouve l’action quotidienne et déterminante des réservistes dans la production de sécurité au profit des territoires et des populations.

Néanmoins, elle démontre que, comme leurs camarades d’active, les réservistes sont exposés aux mêmes dangers, d’où la poursuite nécessaire de notre action comme fédération nationale des réservistes opérationnels et citoyens de la gendarmerie dans l’accompagnement et le soutien de nos camarades de réserve comme d’active.

Plus que jamais, l’action de l’ANORGEND est nécessaire pour faire des remontées du terrain, des analyses et des propositions sur le quotidien des réservistes en restant fidèle à sa devise, toujours proposer, jamais s’opposer.

L’année 2022 a vu des mutations dans le « paysage » de la réserve mais plus largement dans celui de la sécurité intérieure :

  • La loi d’orientation et de programmation pour le ministère de l’intérieur a été débattue et est entrée en vigueur en 2023. Cette loi donne une impulsion nouvelle a notre politique de sécurité intérieure notamment par les moyens engagés.
  • La mise en place de la nouvelle organisation territoriale des réserves notamment au sein des états-majors régionaux.
  • Marquant l’implication de la gendarmerie dans la politique de jeunesse voulu par le gouvernement, le commandement des réserves de la gendarmerie s’est transformé en commandement de la gendarmerie pour la réserve et la jeunesse.
  • La réflexion menée par nos camarades des armées sur le devenir du pilier défense de la garde nationale et de la réserve militaire.
  • La transformation de la réserve opérationnelle de la Police nationale. Réservé aux anciens fonctionnaires de la Police nationale, elle est dorénavant ouverte à tous les citoyens désireux de contribuer à l’effort de sécurité dans un double contexte : la coupe du monde de rugby et des Jeux Olympiques de 2024

 

Nous assistons à l’émergence d’un continuum de réserve de sécurité intérieure avec une police nationale disposant de réserve métropolitaine œuvrant en zone Police tandis que la gendarmerie dispose d’une réserve territoriale qui assure la sécurité des populations en zones périurbaines et rurales et la sécurité des flux.

Aujourd’hui, il revient à l’ANORGEND de mener actuellement une réflexion sur cette refondation du pilier « intérieur » de la garde nationale et d’écrire cette nouvelle page de l’Histoire des réserves.

Le sujet que nous portons depuis plus de 25 ans sont toujours plus d’actualité : protection sociale du réservistes, missions opérationnelles, recrutement, formation des personnels, avancement, …

Cette refondation du pilier « intérieur » de la garde nationale représente une opportunité que nous devons saisir. Ainsi, un premier GT a été mis en place en septembre 2021 sur les CIRT. Ce GT a été l’occasion de premiers échanges intéressants où des cadres ont pu partager leurs expériences, les difficultés rencontrées mais aussi les innovations développées au sein de leur groupement. D’autres GT sur différents sujets seront créés prochainement.

Concernant l’ANORGEND, la crise sanitaire n’a pu permettre la tenue de notre évènement à l’UNESCO devant fêter nos 25 ans.

Nos assemblées générales sont envisagées pour le mois d’Avril 2023 à la Mairie du 8e arrondissement de Paris.

Militaire et civil, le réserviste est un maillon du lien Armée-Nation, un trait d’union. C’est dans cet esprit que pendant de nombreuses années, l’ANORGEND a tenu, à ses débuts, son assemblée générale au Sénat puis à la Mairie du 5e arrondissement.

En outre, il m’a semblé que la tenue de notre AG au sein de la Mairie du 8e arrondissement s’inscrit pleinement dans la volonté de notre directeur général de la gendarmerie nationale, le général d’armée Christian Rodriguez, d’approfondir le lien entre les élus de la Nation et leur gendarmerie. Dans cet axe fort de la stratégie de notre DGGN, le réserviste y a toute sa place et l’ANORGEND se doit d’y contribuer même symboliquement.

Je remercie la Maire du 8e, Jeanne d’Hautesserre, de permettre de nous retrouver.

Pour ceux qui ne pourront être présents, i sera également possible de suivre l’AG en visioconférence afin que nos camarades éloignés puissent assister à nos débats.

Le soutien de partenaires publics et privés pour des projets conduits par l’ANORGEND nous a obligé à nous restructurer, de revoir nos processus de travail administratif et financier afin de répondre à des exigences légales plus fortes concernant nos comptes. Ces derniers font l’objet d’une vérification par notre expert-comptable, le cabinet RECCI mais également par un commissaire aux comptes. Cela prend du temps. En outre, en vue de permettre à l’ANORGEND d’être à terme reconnue d’utilité publique, je proposerai à notre conseil d’administration, la création d’une commission de vérification des comptes dont les modalités de désignation vous seront communiquées prochainement.

Je suis conscient de la nécessité de nous retrouver et de reprendre nos activités de manière marquée.

Localement, j’ai mis en contact certains de nos partenaires avec nos représentants territoriaux notamment en Provence-Alpes-Côte d’Azur pour des actions de soutien à nos camarades de réserve mais aussi d’active.

Nationalement, un nouveau projet va voir prochainement le jour. Il s’inscrit dans le programme #1Jeune1Mentor impulsé par le gouvernement. Aussi, je vous convie à une visioconférence le 15 mars prochain où l’ANORGEND présentera son projet de mentorat « Jumpro ».

Après la crise de la COVID-19 et les mutations de l’engagement et notamment celui de l’engagement associatif, Il me semble important qu’un temps d’échanges puisse avoir lieu avec nos adhérents mais aussi avec les réservistes sur l’action que doit être celle de la principale association des réservistes et de faire nôtre les moyens de communication actuels afin d’être plus efficace dans notre mission de réflexion et de propositions à partir du vécu du terrain. Les modalités vous seront communiquées prochainement, après un débat au sein du CA de l’ANORGEND.

Néanmoins, cela ne remplace pas l’action de vos délégués départementaux et régionaux dont je tiens à saluer le travail. Ils sont vos premiers interlocuteurs pour mener ce travail localement mais aussi de transmission des analyses à l’échelon national.

Au-delà de cette action de réflexion, je pense surtout à la cohésion entre les réservistes et entre les réservistes et les camarades d’active. Les temps sont difficiles pour beaucoup d’entre nous et les difficultés rencontrées sur le terrain font que ces temps de cohésion sont importants afin de nous permettre de réaliser notre mission. C’est l’esprit de camaraderie qui notre première force comme réserviste de la gendarmerie. L’ANORGEND est avant tout un outil de cohésion et je vous invite à vous rapprocher de vos délégués pour faire des propositions afin d’animer cette flamme entre nous.

Votre association vit grâce aux cotisations de ses adhérents. Je sais que les temps sont difficiles avec l’inflation. Aussi, je ne proposerai pas au CA d’augmentation de nos cotisations. Néanmoins, nous avons besoin de vos cotisations pour continuer notre travail, ce travail pour les réservistes de la gendarmerie, pour celles et ceux qui ont décidé de #RépondrePrésent pour la Patrie, l’Honneur et le Droit.

Soyez persuadé que, comme elle le fait depuis 25 ans, l’ANORGEND répondra Présent, pour ses adhérents, pour les réservistes, pour la gendarmerie et pour la France.

C’est le sens de notre action pour les prochains mois.

Renaud Ramillon-Deffarges

Président de l’ANORGEND