A l’occasion de l’édition 2017 de la journée nationale du réserviste « Engagés ensemble« , le jeudi 9 novembre 2017 de 9h00 à 18h30, l’ANORGEND et la Gendarmerie nationale  organisent un colloque « De la garde de la maréchaussée… à la garde nationale – Jalons d’histoire » à l’auditorium de l’Hôtel de Ville de Paris.

Ce colloque est organisé en partenariat avec le Centre d’histoire du XIXe siècle (Universités Paris I et Paris-Sorbonne) et avec le soutien de la Mairie de Paris

Présentation :

De la Garde de la Maréchaussée… à la Garde nationale : Jalons d’histoire

 

« Je suis hors de souci pour ce qui me regarde ;

Et je viens vous chercher pour vous prendre en ma garde »,

Corneille, Nicomède, Acte V, Scène 7 (Laodice à Arsinoé).

 

Héritière de huit siècles d’histoire, la gendarmerie nationale traverse une série de régimes politiques. Dans le cadre de cette chronologie en perpétuel mouvement, la continuité des missions est assurée par différentes « gardes » qui font référence à une unité militaire qui puise ses racines dans les prestigieuses gardes spartiates des Thermopyles ou encore la garde prétorienne des empereurs romains.

Au XVIIIe siècle, quelques décennies avant que la maréchaussée royale ne devienne la gendarmerie nationale, Denis Diderot donnait une définition de la « garde » dans l’Encyclopédie : « signifie défense ou conservation de quelque chose ; action par laquelle on observe ce qui se passe, afin de n’être point surpris ; soin, précaution, attention que l’on apporte pour empêcher que quelque chose n’arrive contre notre intention ou notre volonté. » Ainsi, ce terme possède deux sens permettant d’évoquer indifféremment les personnels militaires et leurs multiples missions.

Fort de cette double approche, ce colloque passe en revue les tâches de protection assurées quotidiennement par la Gendarmerie : garde des chemins et des routes, garde des institutions et des autorités de l’État, garde de la population et des biens… Ipso facto, la garde suppose d’évoquer les unités créées ou rattachées successivement à la gendarmerie, ainsi que leurs modèles précurseurs : Garde du roi, Garde de la Prévôté, Garde de la Connétablie, Garde municipale de Paris, Garde de Paris, Garde républicaine, Garde de la Convention, Garde mobile, Garde nationale…

Basée sur une série de douze communications, cette journée rassemble une série de spécialistes de l’histoire de la gendarmerie. Il aborde plusieurs temporalités, depuis les formes primitives de gardes aux armées, jusqu’à la Garde nationale dans son organisation élaborée en 2016, en passant par le grand modèle institutionnel de la garde au cours du XIXe siècle. Au total, ces multiples gardes servent de fil conducteur et donnent à lire l’histoire captivante d’une institution ancestrale.

Capitaine de réserve Stéphane Blond

Groupement de gendarmerie départementale d’Indre-et-Loire

Directeur scientifique du colloque – Maître de conférences en Histoire à l’université d’Évry-Val d’Essonne

Programme :

8h30 : Accueil des participants – café d’accueil

9h00 : Allocutions d’ouverture

9h15 : Conférence inaugurale de Jean-Noël Luc, professeur à l’université Paris-Sorbonne et chercheur rattaché au Centre d’Histoire du XIXe siècle (Universités Paris I et Paris-Sorbonne) – La gendarmerie nationale depuis sa création ou la longue histoire d’une force militaire originale

10h00 : Session 1 – Les formes primitives de gardes aux armées

Hervé Drévillon, professeur à l’université Paris I Panthéon-Sorbonne et directeur de l’Institut des études sur la guerre et sur la paix – Les modèles de garde primitive à l’époque moderne en France : la Maison du Roi, entre guerre et police

Maxime Blin, historien spécialiste de Versailles et de la Cour de France – Les gardes de la Porte du roi à Versailles : une compagnie militaire demeurée dans l’oubli

10h50 : Pause

Julien Wilmart, doctorant en cotutelle de thèse à l’université Paris-Sorbonne et à l’université Saint-Louis de Bruxelles, attaché temporaire d’enseignement et de recherche à l’université Paris-Sorbonne et allocataire de thèse du Ministère de la Défense – Structure, organisation et mission des deux compagnies de Mousquetaires du roi (1622-1775)

Natalia Griffon de Pleineville, rédactrice en chef des revues d’histoire Gloire & Empire et Prétorien – Le combat de Villodrigo en 1812

12h30 : Déjeuner libre

14h00 : Session 2 – Le modèle de la garde au XIXe siècle

Adjudant-chef François Govin, cabinet communication de la Garde républicaine – L’Histoire de la Garde républicaine au travers de ses dénominations

Laurent Lopez, doctorant à l’université Paris-Sorbonne, chargé d’études au service historique de la défense et chercheur associé au centre d’histoire du XIXe siècle (Universités Paris I et Paris-Sorbonne) – Des gendarmes très urbains : L’omniprésence de la Garde républicaine dans le paysage policier parisien à la fin du XIXe siècle

Hugo Jailloux, étudiant à l’université Paris I Panthéon-Sorbonne – La Garde nationale et le maintien de l’ordre : le « peuple armé » chargé de maintenir l’ordre ou de « défendre » les libertés ?

15h35 : Pause

16h00 : Session 3 – Les gardes du XXe siècle et les modèles dérivés

Jonas Campion, chargé de cours à l’université catholique de Louvain et chercheur associé à l’Institut de recherches historiques du Septentrion (Lille) – Une nouvelle fonction sécuritaire en temps de crises ? Réformes et spécialisation au sein des gendarmeries belge, française et néerlandaise autour de la Seconde Guerre mondiale

Clément Tetevuide, chercheur rattaché au centre d’histoire du XIXe siècle (Universités Paris I et Paris-Sorbonne)  – Le Groupe Spécial Blindé dans les années 1930

Jacques Bury, agrégé d’histoire, doctorant contractuel à l’université Paris-Sorbonne et chercheur rattaché au centre d’histoire du XIXe siècle (Universités Paris I et Paris-Sorbonne) – Créer une Gendarmerie sur le modèle métropolitaine dans un contexte colonial ? La Gendarmerie nationale vietnamienne au cours des années 1950

Général de division Gaëtan Poncelin de Raucourt, secrétaire général de la garde nationale et du conseil supérieur de la réserve militaire – La garde nationale : un an après

18h00 : Conférence de clôture du Général d’armée (2S) Marc Watin-Augouard, directeur du centre de recherche de l’école des officiers de la gendarmerie nationale.

Renseignements et inscription :

Date : jeudi 9 novembre 2017 de 8h45 à 12h00 et de 14h00 à 18h30

Adresse : Auditorium de l’Hôtel de Ville de Paris – 5 rue de Lobau – 75004 PARIS

Modalités d’accès : Pour pouvoir accéder à l’auditorium de l’Hôtel de Ville, il est nécessaire d’être inscrit préalablement.

Les personnes qui ne seront pas inscrites se verront refuser l’accès.

Une pièce d’identité officielle, avec photographie, civile ou militaire vous sera demandée à l’entrée de l’Hôtel de Ville.

Stationnement : Parking public payant SAEMES Hôtel de Ville – 6 quai de Gesvres – 75004 PARIS ou Parking public payant Indigo Lobau-Rivoli – 4 rue de Lobau – 75004 PARIS