L’ANORGEND salue la décision du Président de la République, chef des Armées, qui préserve les modèles de réserve militaire des armées, directions et services dont celui de la gendarmerie tout en développant le concept de Garde nationale. Cette décision est une reconnaissance au plus haut niveau de l’État du rôle de la réserve opérationnelle de la gendarmerie dans la sécurité quotidienne des français ainsi que sa contribution à la lutte contre le terrorisme et l’ensemble des menaces sécuritaires pesant sur notre pays.
L’équilibre trouvé par la gendarmerie dans l’organisation et l’emploi de sa réserve opérationnelle doit être préservé. Si une gouvernance conjointe du ministère de la défense et du ministère de l’intérieur est une mesure positive, la spécificité du modèle de la gendarmerie qui a prouvé son efficacité, nécessite que sa réserve reste arrimée et employée par la gendarmerie.
Depuis la loi du 22 octobre 1999, la réserve opérationnelle de la gendarmerie est une composante à part entière de la gendarmerie, formée, entraînée et intégrée à ses missions quotidiennes.
La montée en puissance pendant la période estivale, à la suite de l’attentat de Nice, avec plus de 3000 réservistes opérationnels employés quotidiennement en moyenne sur le territoire national avec des pics d’emploi à 4000 réservistes en août ainsi que pour la sécurisation de la rentrée scolaire, a démontré la vitalité et la réactivité du modèle « Gendarmerie », un modèle ancré dans les territoires et au contact des populations.
La décision sur la Garde nationale qui s’accompagne de la montée en puissance des effectifs de la réserve opérationnelle avec un objectif à 40 000 réservistes en 2018 pour la seule Gendarmerie est prise. Néanmoins, elle pose la question de la disponibilité du réserviste opérationnel et donc de sa relation à son employeur qu’il soit public ou privé.
L’ANORGEND apportera sa contribution à ce travail dans les prochains mois.