La Gendarmerie doit faire face à des attaques incessantes quant à sa doctrine de maintien de l’ordre suite au décès malheureux d’un manifestant à Sivens, ce que nous regrettons. La préoccupation du moment dans l’ensemble des rangs de la gendarmerie durant toute la semaine dernière était de connaitre la suite donnée à la difficile soirée du maintien de l’ordre à Sivens.
Rappelons qu’en deux heures ce sont 42 grenades offensives qui ont dû être lancées, ce qui représente 10% de ce qui est lancé en moyenne au cours d’une année de maintien de l’ordre.
Une question se pose, que faisait ce jeune homme présenté comme pacifiste à cette heure, en pleine intensité des affrontements à une distance d’un jet de grenade des forces de l’ordre.
Une fois encore le décès de ce jeune homme est un drame pour lui et ses proches, comme pour les gendarmes qui ont enduré ces évènements, mais cette question reste pour autant sans réponse en attendant les résultats de l’enquête judiciaire.
Ce « MO » a été d’une rare violence, très peu relatée par les médias. Un rapport officiel et public a d’ailleurs été diffusé il y a quelques jours.
Contrairement à ce qui a été complaisamment relayé sur certains réseaux sociaux partisans, et sur certains médias ce ne sont pas quelques mottes de terre et quelques cailloux qui ont été jetés sur les forces de l’ordre.
Nos camarades de la Mobile ont eu affaire à des professionnels de la contestation, venus pour en découdre coûte que coûte contre le pouvoir, afin de faire passer par la violence, ce qu’ils ne parviennent pas à faire entendre par les urnes, en violation totale de la démocratie.
Ils ont eu pour eux la possibilité de diffuser à loisir toute sorte de vidéos via les réseaux sociaux. La faiblesse de la Gendarmerie est et reste le fait, que malgré la dotation depuis quelques années, et notamment au G20 à Nice en 2011, de mini-caméras dans chaque escadron, il n’y a pas encore la possibilité de diffuser des images vues du côté des forces qui défendent la République, et restent aux ordres des décideurs politiques, via les Préfets.
En outre de nuit, il n’est pas évident de pouvoir disposer d’images de qualité. Nous verrons si les annonces en l’espèce du Ministre de l’Intérieur demandant à ce que les opérations de MO soient filmées, (donc implicitement avec des images exploitables) permettra à nos unités de pouvoir disposer de matériel de qualité dans le cadre opérationnel et avec des personnels formés permettant de faire apparaitre incontestablement la vérité.
Nous tenons ici à confirmer toute notre solidarité avec nos camarades d’active et tout notre soutien au Général d’armée Denis FAVIER, notre directeur général.
Documents liés à cet article :
Lettre de Philippe TISSIER du 17 novembre 2014
Rapport de l’IGPN et de l’IGGN du 13 novembre 2014 relatif à l’emploi des munitions en opérations de maintien de l’ordre
Instruction interministérielle n°500/SGDN/MPS/OTP du 9 mai 1995 relative à la participation des forces armées au maintien de l’ordre